Trie des déchets et bionettoyage

Le tri des déchets 

Définition : Ensemble des méthodes et moyens utilisés pour trier et éliminer les différentes catégories de déchets produits dans les blocs opératoires, conformément à la législation et aux directives institutionnelles.

Il existe plusieurs types de déchets classés selon l’ordonnance sur les mouvements des déchets (OMD):

  • Assimilables aux déchets ménager : emballages, feuilles, gants ….
  • Pièces anatomiques facilement identifiables : organes, membres, bout de membres…
  • Radioactifs 
  • Chimiques et toxiques : piles…
  • Infectieux et assimilés : aiguilles, cathéters, poche de sang…
  • DASRI : déchet d’activité de soin à risque infectieux. Regroupe les produit sanguins à usages thérapeutiques, les déchets anatomiques humains non facilement identifiables (orteils…) ainsi que les objets coupants, piquants et tranchants.
  • DASRIa : déchet d’activité de soin à risque infectieux assimilables. Regroupe les déchets d’enseignements, de recherches, de productions industrielles dans le domaine de la médecine humaine.

Il existe différentes sortes de poubelle :

Les sacs noirs sont pour les ordures assimilables aux ordures ménagères.

Les sacs jaunes sont pour les déchets d’activités de soin à risques infectieux. Ils sont disponibles en 100 litres et en 50 litres afin d’être aussi mis à proximité du champs opératoire dans des baquets. Ils sont pour les déchets de type pièces anatomiques non facilement identifiables (orteil, morceaux d’os…), les produits sanguins thérapeutiques, les déchets de patients infectés, les déchets d’activités de soins imbibés de sang (textiles, casaques imbibées, champs…).

Les fûts jaunes sont pour les déchets de type « OPTC« , c’est dire pour objets piquants, tranchants, coupants.

Les bacs bleus sont pour le verre.

Les sacs transparents sont pour le papier et le carton.

Le tri des déchets est primordial pour assurer la sécurité des personnes, respecter les bonnes règles d’hygiène et contrôler l’élimination des déchets à risque.

Tous sont à usages uniques, plus ou moins munis d’un système de fermeture temporaire, et d’un système de fermeture définitif. Il est important de noter sur chacun la date de fermeture ainsi que le service producteur du déchet.

Référence 

Elimination des déchets médicaux; Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage OFEFP, 2004

Ordonnance sur les mouvements des déchets 2004 « élimination des déchets médicaux » ; Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OEFEP)

Au bloc opératoire

  • Les déchets spéciaux médicaux doivent être collectés séparément et triés en fonction du groupe de déchets auxquels ils appartiennent
  • Les déchets infectieux c’est à dire contenant du matériel provenant d’un site infecté sont à éliminer dans le contenant adapté au DASRI  avec identification sur le contenant de la présence de matériel infectieux. Ils sont à éliminer selon la filière déchets infectieux C.
  • les déchets de matériel médical (emballages par exemple) non souillés de liquide biologique et non piquant/tranchant sont assimilables aux déchets ménagers de type A et peuvent être éliminés selon la filière des déchets assimilables aux déchets ménagés en privilégiant le recyclage.
  • Les déchets présentant un danger de blessure (aiguille, mandrin, ampoule en verre), sont à éliminer selon la filière déchets spéciaux B2 dans un récipient résistant au percement et hermétique type OPTC.
  • Les déchets anatomiques, organe et tissus présentant un risque de contamination et sont à éliminer dans un container hermétique en suivant la filière déchets spéciaux.
  • Le stockage provisoire, toujours de courte durée, des déchets s’effectue dans un endroit approprié, en dehors du flux des personnes et sans risque de contamination de l’environnement, les contenants ne doivent pas être compactés ou comprimés.
  • Les contenants doivent être fermés et ne doivent pas être directement exposés au rayonnement solaire.

Le bionettoyage

C’est un procédé visant à réduire la contamination biologique des surfaces et de limiter la création du biofilm. Elle nécessite trois étapes :

  • Nettoyage avec détergent.
  • Évacuation des salissures et du produit.
  • Application d’un désinfectant.

Il est souvent utilisé un détergent-désinfectant combiné. Il est effectué en début et fin de journée ainsi que entre chaque patient. C’est un ménage pluri-quotidien. Un changement régulier (3 à 4 fois par an) des antibactériens de surface (et d’une manière générale de tous les produits d’entretien) pour que les bactéries ne développent pas de résistance.

Méthode du bionettoyage :

  • Hygiène des mains
  • Gants non stériles
  • Évacuation du linge, des sacs poubelles, des prélèvements ainsi que du matériel médico-chirurgical souillé.
  • Nettoyage par essuyage humide des surfaces, du haut vers le bas et du plus propre au plus sale (éclairage, tables d’instrumentations, table d’opération et appuis, équipement d’anesthésie, équipement biomédical (générateur de courant haute fréquence, amplificateur de brillance, colonne vidéo, négatoscope…), mobilier).
  • Terminer par le sol.
  • Faire une hygiène des mains après le retrait des gants.
  • Traçabilité du bionettoyage

En début de journée, il s’agit d’un dépoussiérage à l’aide de lingettes humides des surfaces et du sol.

Entre deux patients, nettoyage humide des surfaces, éléments utilisés et composant la salle d’intervention, des éclairages opératoires, de la table d’intervention et des sols.

En fin de journée, nettoyage humide complet de la salle et des murs avec sortie de tous les éléments avant de les remettre en place, une fois nettoyés.

Pour aller plus loin 

Source : aeeibo, CLIN, CPIAS, SFAR

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