Sutures et ligatures non mécaniques

La suture et la ligature sont des techniques anciennes.  De tout temps, les populations se sont rendues compte de l’importance de refermer une plaie. Avec le temps, les techniques et matériels se sont améliorés pour mieux correspondre aux différents tissus du corps et aux tolérances corporelles.

Parmi les fils sertis ou non, plusieurs combinaisons existent :

  • Simple aiguillé
  • Double aiguillé
  • Loop ou boucle
  • Sans aiguille (pour les ligatures)

Les fils sont soumis à des critères importants :

    • La résorption : c’est l’aptitude de la suture à disparaître dans le temps par l’intermédiaire de différents procédés tel que l’hydrolyse ou la protéolyse enzymatique. La résorption ne doit être en dessous de 15 jours, soit le temps nécessaire à la cicatrisation. Ce mécanisme est prédictible.
    • La résistance : c’est le temps que doit tenir le fil pour couvrir la phrase critique de cicatrisation. Elle dépende de la nature, du modèle de fabrication et du diamètre du fil. Il doit être résistant à la traction et aux nœuds.
    • La biocompatibilité : bonne tolérance biologique.

Ils peuvent être résorbables, c’est à dire qu’ils disparaissent avec le temps grâce au système de lyse , soit non résorbable, c’est à dire qu’ils restent en place indéfiniment. Ils ont aussi une structure bien particulière. En effet ils peuvent être “monofilament” (leurs surfaces est lisse) ou “tressé” (surface en tressage).

Les fils ont plusieurs caractéristiques :

    • Couleur : pour permettre de mieux les repérer dans le champ opératoire. Les fils pour la fermeture cutanée sont généralement incolores, pour éviter l’effet tatouage sur la peau.
    • Effet mémoire : seulement pour les fils monofilaments. Le fil conserve une forme souvent due à l’emballage. Plus le diamètre est grand, plus l’effet miroir est important.
    • Capillarité : c’est la capacité du fil à drainer les fluides de proche en proche (et par conséquent les infections aussi). Les fils monofilaments sont acapillaires.
    • Enduction : c’est un traitement de surface des fils tressés pour diminuer l’effet de capillarité et augmenter la glissance.
    • Élasticité/Souplesse : C’est la capacité du fil à s’allonger sous l’effet de tension. Cette capacité permet d’éviter les nécroses. Les monofilaments sont plus élastiques que les tressés. La souplesse permet de faciliter le maintient des nœuds.

Leurs tailles est définie de la manière suivante :

  • Pour les gros fils : à partir de zéro, de un en un, dans l’ordre croissant. Ainsi un fil “2”<“3”. Plus le chiffre est grand, plus le fil est gros
  • Pour les petits fils : en dessous de zéro. Ils sont notés “x-0”, x étant un chiffre entre 1 et 10 (environ). La taille se lit à l’inverse des gros fils. Un fil “2-0″< “4-0”. Dans ce cas là, plus le chiffre est grand, plus le fil est fin.

La suture

Suture : acte chirurgical qui permet le rapprochement temporaire de tissus séparés.

La ligature

Ligature : acte chirurgical qui permet de fermer un conduit grâce à un nœud. Peut être aussi utilisé pour différencier les structures anatomiques. Les ligatures restent à demeure ou peuvent être enlevées.

Indication : Chirurgie cardiaque, vasculaire et urologique. Elles servent aussi pour faire l’hémostase de vaisseaux dans d’autres disciplines chirurgicales.

Les aiguilles

Formée de trois parties qui permettent de déterminer l’utilisation de chaque aiguille :

  • Pointe : ronde (non tranchante, viscérale), triangulaire (pénétrante, peau/suture cutanée), diamant (tranchant à 4 côtés, tissus calcifiés), mousse (atraumatique, tissus parenchymateux).
  • Corps : partie sur laquelle on pose le porte aiguille. Ce corps peut être rond (tissu mou), triangulaire (tissu dur) ou lancéolé (ophtalmologie).
  • Courbure : droite ou courbes. Les aiguilles droites se font de moins en moins car elles potentialisent le risque d’AES par piqûre. 

5/8e : cavité nasale

1/2 : cavités profondes et espaces étroits

3/8e :rapprocher des berges désunies de structures planes facilement accessibles

1/4 : microchirurgie

Les différents types d’aiguille :

  • Visiblack : munie d’un revêtement noire permettant d’éviter les reflets de l’éclairage opératoire dessus, de mieux la repérer sur le champs opératoire et lui donnant une plus grande résistance.
  • Multipass : bonne résistance, ces aiguilles sont faite pour transpercer les tissus plusieurs fois d’affilées sans se plier. Elles sont plus rigide.
  • Everpoint : aiguille les plus rigides. Elles sont faite pour transpercer les vaisseaux calcifiés (dur) sans se déformer et ceci, plusieurs fois d’affilées. Elles sont le plus adaptées pour la chirurgie cardio-vasculaire.

Source : B-Braun

Mis à jour le 28/11/2022

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